Polar map



Iceland animated logo







Un nouveau continent !   








   Le Samedi 8 juillet 2006 la chaleur était insoutenable à Paris, on attendait le taxi dans la rue avec nos doudounes et anoraks. Etonné mais impassible; direction Roissy avec la clim le vol est prévu à 14 h.

Iceland Air   Coup de chance, l'Islande ne faisant pas partie de la CEE on peut profiter de la zone détaxée.

   L'avion de la compagnie Icelandair n'est pas de conception trop ancienne mais la bouffe y est minable et j'ai du payer un supplément de 4 euros pour boire une bière Viking (islandaise)

   Un peu avant d'atterrir une hôtesse de l'air nous a indiqué quelques endroits de sa région qui valaient le coup d'oeil.

   Des hublots de l'avion les glaciers se confondaient avec les nuages, nous avons survoler à trop haute altitude malheureusement pour bien voir la nouvelle île de Surtsey, née la même année que moi




Iceland map

   Nous n'étions plus en Europe, et les douaniers nous l'ont aimablement rappelé.
   La température est correcte, le soleil assez haut même si les blousons sont moins encombrants quand ils sont mis.
   Une navette régulière nous amène, sur une belle route à travers un champ de lave recouvert de mousse, de l'aéroport de Keflavik au terminal routier de Reykjavik, puis avec un minibus dans le centre ville où nous trouveront un hôtel... Pas mal et pas mal cher aussi!


Ice Bar Reykjavik

   Le décalage horaire (1-2 heures) fait son effet, la journée s'étire.
Le buffet à volonté de toutes sortes de poissons préparés en terrine, farcis, en sauces, marinés, à la crème nous a donné l'occasion de goûter entre autres à de la baleine (assez dure avec un goût de fer et de sang).


   Sorti vers 23 heures du resto, il faisait encore jour et les rues étaient pas mal animées, l'équipe de foot allemande a gagné son match et les bars se remplissent encore.






   A 1 heure du mat, en sortant du bar branché le crépuscule gagnait encore et toujours sur la nuit, on tirerai les rideaux de la fenêtre de la chambre d'hôtel.

Reykjavic


Hotel PlazaHotel Plaza


   Après le pantagruélique p'tit dej islandais (avec harengs à l'huile et beignets de morue) on entreprend de visiter la ville du côté du port, de la mer.
   Les pêcheries.


   Le ciel est bleu, le soleil déjà haut du vent. la lumière est éblouissante l'eau très claire et froide, des algues mais pas de moules aux rochers.







Reykjavic
Reykjavic




Puffin, Macareux whales-watching
   On s'embarque dans la vedette du 'Whales-watching'. Dans le fjord Kollafjördur le bateau fait d'abord le tour de la petite île Akurey ou 'Puffin island' où niche des milliers de 'puffins' (macareux) puis plein gaz vers l'océan avec un vent légèrement nord et une mer qui se forme de plus en plus en sortant du fjord; les paquets d'eau froide nous giflent de temps en temps.

   Nous avons vu plusieurs cétacés, pas trop de baleines, mais de gros dauphins au bec blanc apparemment excités par les applaudissements et les cris au porte-voix de la guetteuse sur la plate-forme de la vedette.

   La mer ça creuse, et les hamburgers du port tombent à pic. Un peu de shopping et retour à l'hôtel.


   L'islandais (islenska) est incompréhensible et imprononçable pour nous.
Heureusement tous les islandais parlent correctement anglais.
      joküll = glacier
      fjördhur = fjörd
      sfell = falaise
      vatn = lac
      foss = chute
   Très pratique pour comprendre la topo sur une carte.
   Après une bonne sieste réparatrice nous sommes allé suivre la deuxième mi-temps de la finale de la coupe du monde de football. Le pub était partagé sauf sur la boisson, bière-snaps pour tout le monde.
   Resto espagnol.




Thingvellir Thingvellir


   L'office du tourisme nous permet de réserver un véhicule facilement et une personne vient nous chercher. L'agence se situe dans la banlieue à plusieurs kilomètres. Les transports en commun sont quasi inexistants en Islande. Une Chevrolet petite et légère pour pas plus cher qu'en France (125 euro pour 2 jours).
   Enfin à nous la liberté et les grands espaces.



   Direction Þingvellir (Thingvellir) via Mosfellsbær, nous traversons une vaste plaine délimitée au nord et au sud par des falaises noires de scories. Pas d'arbres. Quand nous arrivons sur la faille de l'Almanaja la vue sur le lac Þingvallavatn est imprenable. Le lac est immense et calme, à cheval sur les plaques européenne et américaine. Chaque année, les deux côtés de la faille s'écartent de 2 cm ! Malgré cette haute activité tectonique, l'endroit est très calme, avec ces hautes herbes et ces arbres (suffisamment rares en Islande pour être signalés).
   Visite de l'Oxarafoss la chute dans la faille de la rivière Oxara. un versant de la faille est en lave cordée, la lave visqueuse s'est refroidie plissée. Le parc naturel classé par l'UNESCO abrite des vestiges datant des vikings(l'Althing, 1er parlement de l'histoire) des oiseaux et des arbres.
   Un peu par hasard en suivant une route pour se rapprocher de la falaise noire Armannsfell, nous empruntons notre première piste de scorie (assez large et roulante) et si il n'y a que très peu de circulation on croise quand même des gros 4x4 à plus de 80-90 km/h.

Thingvellir






   A chaque virage le paysage nous donne envie de continuer plus loin mais nous sommes attendu au restaurant de l'hôtel et en Islande on ne mange pas trop tard (malgré que le soleil ne se couche pas...)

Thingvellir
   Au dîner, soupe aux champignons sauvages et poissons du lac cuisinés avec goût et très bien servi. L'hôtel ne souffre pas de concurrence et n'est pas donné mais il est magnifique, dans le style chalet de montagne au bord du lac.


Thingvellir






Thingvellir Thingvellir
   Aujourd'hui le soleil ne s'est pas levé, enfin, pas encore, mais il fait toujours jour.
   Au fil des kilomètres le ciel devient de plus en plus bas et très chargé mais cela n'enlève rien à la beauté des paysages, les contrastes sont toujours prédominants.
   Une partie de la route vers Geysir est en scorie. Passés les volcans, nous roulons dans une vaste plaine, l'herbe déjà fauchée en rouleau.
   Quelques champs géothermiques; la vapeur est captée et exploitée la pression dégage des panaches qui sembles se fondre aux nuages.

   Un chien islandais pas très commode m'empêche d'aller jeter un oeil aux cultures maraîchères sous serre, chauffée par géothermie.

   Dans la campagne quelques maisons en tôles ondulées regroupées en hameau avec souvent une petite église aussi en tôles ondulées; pas mal d'élevages, les bêtes semblent en liberté dans leurs vastes enclos.


Thingvellir




   Nous arrivons sur le site de Geysir sous la pluie, un champ de marmites chaudes plus ou moins bouillonnantes, crachantes, puantes... Geysir (Le déclamateur)est un geyser qui a donné son nom à tous les geysers du monde il est en sommeil depuis quelques dizaines d'année et son panache montait à plus de 60 mètres de haut.





Strokkur






Geysir Geysir

   A côté Strokkur (La baratte) est plus actif et propulse son panache à 30 m de haut toutes les 5 à 10 minutes. Un dépôt siliceux (Geyserite) recouvre les pourtours des geysers et des bassins d'ou ruisselle l'eau chargée de silice et de sulfates.
   Blesi sont 2 bassins de couleurs différentes aux eaux communicantes, le bassin d'eau bleu doit être à 35°c. environ, la lumière est diffusée par les particules de silice en suspension lui donnant un aspect opalescent; l'autre beaucoup plus chaud ne donne pas l'impression d'être éclairé de l'intérieur l'eau est plus limpide car la silice reste dissoute par la chaleur.
   Une baignoire est attirante et l'autre effrayante...

   Geysir se réveille un moment, tousse et nous lève une grosse quantité d'eau à 5 - 10 mètres



La pluie battante et les pluies des vapeurs retombantes de Strokkur ont vite fait de nous tremper, et la soupe aux champignons tombe à pic avant d'aller voir la chute de Gulfoss(la chute d'or) qui doit son nom à l'arc en ciel qui la couvre par beau temps.

Geysir Geysir
   Cette chute est composée de 2 cascades en escalier. Le débit est réellement impressionnant, l'eau arrive du glacier Langjökull et tombe là dans une gorge étroite d'où la vapeur d'eau remonte à la même vitesse que la pluie tombe.
   Cette machine à laver fini de nous tremper les os.

la végétation accrochée aux falaises est toujours dans l'eau.
   Nous sommes bon pour nous changer intégralement dans la voiture, l'appareil photo ressemble à une éponge, carte et batterie le tout sur la ventilation de la Chevrolet.
   Nous prenons une route différente (en dur) pour retourner au parc de Þingvellir et prendre l'embranchement entamée la veille vers la piste qui passe entre les glaciers.
   La piste que nous voulons emprunter fait une centaine de kilomètres et mène au milieu de nulle part entre les glaciers d'Ok de Þorisjökull et du Langjökull entre 1000 et 1300 mètres d'altitude. Nous n'avons pas trop idée de l'état de la piste, mais la chevrolet est légère.

langjokull

   A chaque col c'est toujours une surprise un nouveau paysage fantastique.
   Nous traversons ce désert minéral volcanique, la température tombe, le vent froid descend tout droit du Langjökull, nous marchons sur le glacier qui recouvre à peine Ok.
   Le soleil descend lentement.
   La piste est jalonnée de monticules de pierre, la descente vers la plaine le long d'une rivière blanche formée par le Porisjökull à partir d'une petite retenue.

langjokull



Geysir Geysir    La plaine est magnifique, géothermie, élevage de chevaux, foin, arrosée par les méandres de la Hvita jusqu'au Bogar-Fjördur au sud de Borganne et éclairée par un interminable couché de soleil. Les falaises Sud sont superbes avec la lumière rasante et nous longeons la côte jusqu'à Akrane une petite ville de pêcheurs avec ses conserveries et de belles maison en bois.
   La route 1 longe la falaise de 500 mètres Akrafjall avant de plonger sous le Hvalfjördur (moyennant 10 euro). On se rend compte que le fjörd est vraiment très profond, dans le tunnel la route descend a plus de 15% puis remonte tout aussi fortement.
   Quand nous arrivons à Reykjavik le soleil est couché nous trouvons une chambre dans le même hôtel 'Plazza' et profitons de la voiture pour visiter Seltjarnarnes, la petite ville grand luxe à l'ouest de l'agglomération, presqu'île avec son golf et son terrain de base-ball et les seules villas modernes de Reykjavik.
   Quand nous allons nous coucher, le soleil, lui, commence à se lever...

Reykjavic

bus blaa lonid
   Après un dernier petit déjeuner à Reykjavik et une dernière douche à l'oeuf nous devons retrouver l'agence Berg dans la banlieue et comme pour aller chercher la voiture, un employé de l'agence nous dépose au terminal des bus de l'autre côté de la ville.
   La gare est grande, boutique et cafétéria, mais les bus sont rares et à priori qu'en destination de l'aéroport et de Bláa Lónið (Le Blue Lagoon).

   Le notre est de collection, une antiquité, un bruit de moteur des camions d'avant guerre, probablement son dernier voyage, il nous déposera tout de même assez près de hôtel au milieu d'un vaste champ de scories légères et de bombes volcaniques quasiment entièrement recouverte d'une épaisse couche de mousse.

   Malheureusement l'hôtel est complet. Nous allons devoir marcher avec nos bagages jusqu'au Lagoon.

Une route neuve au milieu des scories avec en fond un pan de cratère du volcan et les turbines de l'usine géothermique Svartsengi qui produit de l'électricité et de l'eau chaude. Les eaux de rejet vont directement dans le Bláa Lónið.

   L'eau dans les ruisseaux creusés dans la lave noires parait bleue laiteuse.

   Dans le complexe piscine-sauna-cure pour maladie de peau on se baigne dans une piscine creusée dans la lave recouverte d'une argile blanche; et par ci par là des marmites bouillonnantes et crachantes, la température de l'eau est assez variable et dépend surtout de la proximité de ces marmites; l'eau est blanchâtre et sent un peu comme toujours, l'oeuf pourri...





Reykjavic

drakkar entonnoir    Un 'taxi-co' islandais nous amène dans le centre de Keflavik où nous prenons une chambre avec réservation taxi (co) pour l'aéroport (à 3 km) tôt le lendemain matin.
   Keflavik est un port de pêche situé au nord de la péninsule de Reykjanes. Une petite ville en pleine expansion étalée le long de la route 1 en bord de mer. Un bateau viking reconstitué à l'identique d'après un vestige retrouvé dans une vasière au Danemark. Avec lequel une demi douzaine d'allumés sont allés jusqu'à New-York en passant par le Groenland. Le drakkar a été construit avec les techniques et l'outillage viking, il est maintenant exposé à côté d'un vestige de ces petites maisons à moitié sous terre avec le toit recouvert de mousses et d'herbe verte.
   La ballade était plutôt très longue et il est difficile de manger autre chose qu'un mauvais sandwich islandais ou un hot dog après 10 heures le soir... Heureusement je crois que le meilleur resto de la ville a retenu sa cuisinière pour nous faire un festin d'adieu.

La cohue nous attendait dans le hall de l'aéroport, des queues de plus de 50 mètres. tous les vols enregistrent en même temps. Le vol retour est sensiblement plus court.
La chaleur toujours sur Paris.




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